Avant de t’expliquer quoi que ce soit, j’aimerais que tu fasses quelque chose pour toi-même avant : regarde autour de toi – et quand je dis autour de toi, c’est vraiment plus l’écran de ton ordi et de ton téléphone, mais quand même, quand tu sors, lèves les yeux et regarde – les illustrations utilisées pour la communication. Tu remarques quelque chose ?

Alors le Manga réaliste : qu’est-ce que c’est ? Ca t’intrigue, hein ? Je te vois venir 😏

Commençons par le manga. Tu connais sûrement déjà le manga : One Piece, Naruto, Dragon Ball, Bleach, Fairy Tale et compagnie, la bande dessinée venant du Japon aux histoires d’amitiés, d’amour et de courage entrecoupées de scènes d’actions épiques dans les airs. Je sais que tu sais de quoi je parles, fais pas semblant.

Pour beaucoup, le manga se résume à ça. Alors que c’est bien plus que ça.

C’est un style qui a émergé grâce à des échanges culturelles entre artistes français, anglais, australiens, états-uniens et japonais dès les années 1870. Résultant, en 1902, de l’apparition du premier manga en soi, c’est-à-dire la première bande dessinée japonaise, créé par Kitazawa Yasuji, dans le magazine Jiji Shinpô. Le manga, c’est aussi un outil satirique et caricatural, comme en France et aux Etats-Unis, utilisé pour critiquer le gouvernement puis pour le soutenir dans la presse pendant les guerres. Vient ensuite l’explosion de ces fameuses histoires que l’on connait aujourd’hui, grâce notamment à Osamu Tezuka, désigné comme père du manga moderne, avec Astro Boy (de son vrai nom Tetsuwan Atom) publié en 1947.
Le Manga, c’est une évolution étymologique de “images dérisoires” à “bande dessinée venant du Japon”.

Mais du coup, le manga, c’est quoi en terme de style? 🤔

Ce sont des traits en pleins et déliées, variés dans le dessin. C’est l’utilisation de trames pour faire la mise en valeur, donner de la profondeur. Ce sont les traits de mouvements avec des plans cinématographiques improbables et très dynamiques, notamment avec beaucoup de gros plans (plans qui ne sont pas du tout représentés ci-dessous). Ce sont les grands yeux occidentaux sur un visage asiatique qui permettent de montrer les émotions exagérées avec ses onomatopées uniques. Ce sont des coiffures impossibles à recréer.
Le manga, c’est surtout du noir et blanc, parce que – pour vite fait retourner dans l’histoire que tu connais du bout des doigts maintenant – économiquement parlant, c’est moins cher étant donné que les séries sont publiées dans des magazines de presses en grande distribution avec du papier pas cher.

En France, on ne connait que les livres de poches dît tome. C’est parce que ces séries ont fait leur preuve au Japon avant d’être éditées en tomes pour les fervents collectionneurs. Mais on diverge – verge.

Le manga, c’est l’un des moyens les plus utilisés pour communiquer au Japon. De la même façon que le style franco-belge est utilisé en France, en plus répandu. On le voit presque partout : dans le métro, le train, à la télévision, dans les magazines – pas en terme d’histoires mais bien de publicité – dans les rues, dans les magasins. Partout et pour tout : de l’alimentation aux services d’une entreprise, en passant par les messages de préventions ou le dernier smartphone.

En France, on ne les voit pas du tout. C’est un style et un genre réservé à la bande dessinée japonaise, dans les librairies. Alors, j’ai une question pour toi : est-ce que tu le remarquerais tout de suite si tu le voyais ailleurs ? 🧐

Voilà à quoi ça ressemble 👇🏾

Maintenant le réalisme.

Ici aussi, tu sais déjà ce que c’est. Pas besoin de faire un exposé.

Il s’agit de façon pur et simple d’une représentation proche de la réalité. D’où le nom, m’voyez 🤓 Tu vas me dire : oui, mais on voit ça partout. Certes, et ici je parles de la colorisation. Représenter les couleurs telles qu’elles sont avec des ombres telles qu’on les voit. Donner de la profondeur à une feuille blanche et un écran plat.

Quelques exemples 👇🏾

Tu mélanges les deux, et BAM ! Ca fait des Chokapiks ! Non, je déconne. Ca donne :

Inventé par une artiste très talentueuse dès son plus jeune âge, moi-même, en l’an 2006.
En noir et blanc, les hachures sont utilisées pour représenter les ombres, donnant du volume aux personnages et éléments dessinés.
En couleurs, le passage d’une couleur sombre à une couleur claire se fait en douceur, grâce à un dégradé, une nuance de couleurs intermédiaires.

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